Je crois en Dieu
Je crois en Dieu si ce n’est pas le suivre dans
le carcan d’une doctrine dictée par une église,
Je crois en un Dieu qui est Lumière sur
mon chemin,
Je crois en un Dieu qui m’apprend à avancer dans
la vie avec justesse et honnêteté,
Je crois en un Dieu qui m’accompagne tout au
long du perpétuel changement de ce que je suis,
Je crois en un Dieu qui me fait trouver les
réponses que je cherche dans toutes les
religions du monde,
Je crois en un Dieu qui ne me demande pas de
m’agenouiller devant lui, qui me regarde droit
dans les yeux et qui m’incite à relever la tête
chaque fois que je trébuche,
Je crois en un Dieu qui est Esprit, qui est là
où je ne l’attends pas, qui est l’Essence de la
vie de tout homme, qui est Universel, qui
me fait advenir à ce que je suis venue faire sur
terre,
Je crois en un Dieu dont les valeurs sont celles
de l’Amour, de la tolérance, de la non
compétitivité, de l’Acceptation des autres, du
respect de tout ce qui est vivant, de la
pauvreté, de la générosité, du don de soi,
Je crois en ce Dieu qui permet à la petite
plante de pousser sur un mur de pierres sèches,
Je crois en ce Dieu qui inonde mon cœur de joie
lorsque c’est le matin ou devant un ciel étoilé
par une nuit bien noire,
Ce Dieu là n’a pas d’église, n’a pas d’école,
n’a pas de modèle, n’a pas de héros, Il me
conduit vers l’Autonomie, vers la Responsabilité
de ma vie, vers la réalisation de ma vie.
Chercher ce Dieu là est l’objet d’une vie, de ma
vie. Et il me paraît plus important de le
chercher que de le trouver !
Les attitudes de base de ma croyance en Dieu
sont :
-
La
recherche des situations de Paix,
-
Le
désir constant d’Apprendre,
-
Le
travail personnel en solitaire à mon bureau,
-
L’application
sensée et créative dans le service à ma famille,
-
La
Marche en solitaire, à mon rythme,
-
Le
Yoga,
-
La
Méditation,
-
La
Lecture,
-
L’Interpellation
des textes,
-
Le
contact de la Nature,
-
Le
Silence,
-
La
Musique,
-
La
contemplation des œuvres d’Art,
-
L’effort
à demeurer en bonne Santé,
-
La
relation aux autres dans leur diversité,
-
L’intérêt
de rester en phase avec mon entourage,
-
La
gratuité,
-
Le
don de sa joie intérieure,
-
...
.
Henri Zwally
Je crois qu'une
forte et dynamique puissance de création et de
transformation, que je nomme Dieu, crée - libre
et responsable - et habite chaque élément
dont l'univers est constitué - êtres
humains, animaux, végétaux, minéraux, matière,
etc. - tentant sans cesse, avec
détermination et persévérance, de le convaincre
de suivre le chemin du bien et de la vérité.
Je crois que Dieu a
fait incarner son dynamisme créateur et
transformateur, que je nomme christ, en Jésus de
Nazareth lors de son baptême et que celui-ci,
tout au long et jusqu'au bout de son ministère,
de manière exemplaire, a rempli la mission que
Dieu lui a confiée, au risque de sa vie qu'il a
finalement donnée pour authentifier son message.
Je crois qu'un
puissant esprit de lumière, que je nomme esprit de Dieu, nous
éclaire et nous guide sur le chemin de vie que
Dieu nous invite à prendre.
Je veux croire en
l'amour, en la justice et en la paix entre les
hommes; le christ Jésus les invite à écouter le
message de l'Evangile, que l'esprit de Dieu les
conduise à l'entendre.
................................................................................
Jean
Hoibian
Pour la 3e année des
représentants des groupes de personnes qui se
réunissent régulièrement pour réfléchir sur les
lignes de la théologie protestante dite « libérale »,
se sont retrouvés le 12 août à Montélimar.
Ces petites équipes sont ouvertes à tous :
protestants et autres chrétiens pratiquants ou
non, ou même de simples chercheurs de Dieu.
Étaient représentés les groupes de Paris,
Grenoble, Montpellier, Avignon, Dieulefit et
Montélimar. Nous avons regretté l'absence de
représentants du groupe de Nîmes.
Tout d’abord les 21 délégués ont dit en
quelques mots le programme d’étude effectué dans
leurs groupes respectifs.
Puis Gilles Castelnau a fait un
exposé : « Que
peut-on croire aujourd’hui ? »,
suivi d’un débat.
Pour suivre, Jean Hoibian, responsable pour
cette année de la rencontre, a donné la parole à
Hugues Lehnebach pour un compte-rendu du très
intéressant ouvrage d’Olivier Roy, « La sainte
ignorance ».
Cette journée du 12 août a également
comporté un repas partagé et beaucoup d’échanges
passionnés et fraternels.
Nous pensons être la première marche pour faire
connaître en France la théologie libérale et sa
revue porteuse « Évangile
et Liberté ».
Henri Zwally du Cercle « Évangile et
Liberté » de Vaucluse & Environs (groupe
d'Avignon) a accepté pour l'année à
venir, d'être la courroie de transmission entre
les groupes, c'est à dire qu'il recevra les
informations des différents groupes et les
adressera par un transfert de courriel aux
autres.
Adresser donc vos informations à : cerclevangelib_vse@yahoo.fr
................................................................................
Groupe de
laïcs libéraux
catholiques et protestants
Paris
Ce que nous croyons aujourd'hui
Gilles
Castelnau
1.
La Résurrection
2.
Dieu, Jésus
Nous sommes un groupe de
laïcs catholiques et protestant libéraux
qui nous réunissons librement tous les mois à
Paris pour repenser le contenu de la foi
chrétienne et proposer à nos contemporains (et
à nous-mêmes) une compréhension alternative
aux divers conservatismes et fondamentalismes.
Nous nous efforçons de
replacer les textes bibliques et ceux des
anciennes confessions de foi dans
leur époque historique, de comprendre les
systèmes de pensée qui les ont vu naître et de
rechercher comment nous pouvons exprimer ce
que nous croyons dans le monde qui,
aujourd'hui, est le nôtre.
Voici les textes auxquels chacun d'entre nous
en est arrivé. Nous ne les proposons pas à nos
lecteurs. Nous leur suggérons seulement
d'écrire chacun le leur.
Nous espérons ainsi que
certains de nos enfants, de nos amis
et de nos contemporains se rendront compte
qu'ils peuvent dépasser l'agacement provoqué
par la langue de bois trop fréquente de nos
diverses paroisses. On peut toujours
constituer chez l'un ou chez l'autre des lieux
de libre parole. Nous sommes témoins que l'on
en est récompensé en redécouvrant avec une
nouvelle joie les chemins de Dieu.
1
La
Résurrection
Françoise
Demortier
11 décembre 2008
Un des grands mystères de
ma foi, mais il faut bien y passer.
Saint Paul disait : « Si
le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est
vaine ». Alors, au jour
d'aujourd'hui, c'est pour moi une certitude que
Jésus est sorti du monde des morts pour entrer
dans un autre monde, mais lequel ?
Déjà que veut dire
« ressuscité » ? Dans le
Petit Robert , entr'autres définitions, il y en
a qui correspondent à ma foi :
ressusciter = manifester une vie, une
influence nouvelle ; relever, réveiller,
ranimer. Celle qui me conviendrait le mieux
est : re-susciter = ré-impulser, faire
naître. Il y a, pour moi, une grande notion
dynamique, un nouvel élan vital ; une
nouvelle vie nous est impulsée, nous nous
mettons en route.
Qu'est ce qui s'est passé le dimanche de
Pâques ? Qu'est ce que les apôtres et les
femmes ont vu (même si ces mêmes hommes les
déclarent folles !) ? Sûrement quelque
chose de très fort qui les a dynamisés, poussés
en avant pour aller le dire : « Christ est
ressuscité ». Serait-ce comparable
à la force d'un grand amour, d'une énorme
passion qui nous envahit, nous permet de sortir
de nos limites, de nos peurs, de nos
respect-humains ! Il fallait qu'il se soit
passé quelque chose de très puissant pour les
pousser jusqu'au martyr, pour vivre
20 siècles après cet évènement.
J'y crois mais je ne sais pas comment. Mais
alors, ce Jésus qui est devenu tout autre que
nous, qu'était-il au départ ? Fils d'homme
ou fils de Dieu ? Mais ce que je crois,
c'est qu'il nous entraîne dans cette dynamique
de vie, dans cet élan de salut qui nous mènera,
nous aussi, à une tout autre vie.
.
Sabine
Le Rasle
Au pied de la lettre, on
peut comprendre le terme
« Résurrection » par
« la-vie-qui-resurgit-de-la-mort » ;
ce serait en quelque sorte la mort
« vaincue ».
Mais, il ne s’agit pas d’une anti-mort, d’une
négation de la mort, car l’être humain passe
inéluctablement par la mort. Il s’agit
essentiellement de la négation de la non-vie
après la mort.
Ma foi me convainc d’autre part que Jésus a
vécu sa vie d’homme comme un
« ressuscité ».
Oui, ressuscité avant même de mourir, car il a
été totalement transformé en « être
d’amour », parfaitement unifié, et dénué de
toute contradiction. Sa personne a été
transfigurée pour devenir pleinement configurée
à la ressemblance de Dieu.
Quelle est donc cette nouvelle inouïe de la
Résurrection de l’homme-Jésus rapportée par les
Apôtres, qui en ont témoigné jusqu’au
martyre ?
Eh bien, c’est que le point final de notre
chemin d’homme sur la terre n’est pas le
cimetière mais… « le Royaume »,
la « Moisson abondante » évoqués
par Jésus.
Nous nous sentons promis, de par les paroles de
Jésus et le témoignage des apôtres, à la
transfiguration ultime de nos vies, qui nous
fera passer « au-delà » des horreurs
de la haine, de la violence, de la guerre, de la
famine, de la misère, de la séparation, de
l’exclusion, de la maladie, de la douleur qui
ronge… de tout ce qui défigure l’image de Dieu
que nous portons en venant à la vie.
Déjà, nous sommes des ressuscités-en-marche
quand, nous étant aperçus en un premier temps
que nous étions nus, comme Adam et Eve, nous
décidons de nous habiller du Christ, revêtant
ses façons d’agir, de communiquer, de soulager,
de vivre d’un amour qui aime comme Lui n’a cessé
de nous aimer. Sans doute cela de manière
imparfaite et discontinue, mais de manière
« présente » et non reléguée au
« futur ».
Accepter ce cadeau de « ressuscité »,
c’est se rendre présent à tout autre sur la
terre avec l’aide de notre corps, comme nous
serons présents les uns aux autres, sans le
besoin d’un corps matériel, au-delà de la
mort. De même que Jésus, le seul
Vraiment-Ressuscité à notre connaissance, se
montre présent à chacun de nous ; présence
invisible, mais sensible à l’intime de notre
intimité si nous lui faisons place.
Bienheureux sommes-nous, car nous pouvons nous
appuyer avec foi sur les signes de Résurrection
donnés par Jésus. Ils ont été captés de
différentes façons par les apôtres, et
probablement pas tous dans les mêmes
circonstances. Comment ses proches auraient-ils
pu saisir en effet le dicible de l’indicible, le
palpable de l’impalpable, le visible de
l’invisible, sinon par une foi intense et une
persuasion éclatante, vibrante et définitive ,
impossibles à mettre en paroles rationnelles,
mais plutôt à faire entendre dans des récits à
l’aide de comparaisons symboliques ou imagées.
Bienheureux sommes-nous de pouvoir penser que
la Résurrection est offerte à tous en partage et
que tous, après la vie et la mort terrestres,
nous deviendrons fils avec le Fils, dans la
célébration d’un Amour unificateur - que nous
nommons Dieu - qui, au fil de nos jours sur
terre, est déjà le moteur de toute Vie.
L’espérance en la Résurrection, en faisant
signe vers une surabondance de vie, enlève
l’angoisse de la finitude et arrache la mort à
l’absurde.
.
Daniel
Maillet
Jésus dit à Marthe
« Je suis la résurrection. Qui croit en
moi, même s'il meurt vivra et quiconque vit et
croit en moi ne mourra jamais. Le crois - tu
? »
Paul affirmera : « Si le Christ
n'est pas ressuscité, notre foi est vaine »
Quand on recherche ce que peut signifier
« résurrection » on est renvoyé
à : renaissance; réapparition; résurgence;
reviviscence; relever; ranimer.
Ressusciter... Susciter à nouveau. Tout indique
la vie, mais quelle vie ? Une nouvelle vie
du corps (résurrection de la chair) ? Une
nouvelle vie qui n'est plus terrestre ?
Ce qui nous est rapporté de la résurrection de
Jésus, l'est par des témoins qui dans un premier
temps ont été dépassés par cet événement
irrationnel, mais en ayant compris le sens, que
Dieu n'avait pas abandonné Jésus, leur vie en a
été bouleversée et ils sont devenus témoins de
Jésus vivant.
Jésus, s'il parle de sa résurrection parle
aussi de la nôtre. A chacun de nous est posée la
terrible question posée à Marthe. Y répondre
positivement ne peut être qu'un acte de foi.
Vivre après la mort ou croire et vivre
maintenant ?
Croire en la
résurrection de Jésus pour vivre maintenant.
La vie est expérience et pour entrer dans notre
propre résurrection, pourquoi ne pas revivre
l'expérience d'un des premiers témoins :
Marie-Madeleine, rapportée dans l'évangile de
Jean.
Dans sa visite au tombeau, où elle est venue
dans son attachement à Jésus, Marie-Madeleine va
vivre trois temps :
- D'abord elle fait l'expérience du vide -
celui qui lui avait permis de vivre, qu'elle
côtoyait , Jésus, n'est plus là - et est
affrontée à cette première question, celle des
anges (voix de Dieu; voix intérieure) :
« Pourquoi pleures - tu ? » qui
provoque en elle un retournement intérieur (vers
l'arrière dit le texte)la mettant en présence de
Jésus, qu'elle ne reconnaît pas et à qui elle
réclame « le corps ».
- Dans un deuxième temps, elle doit
répondre à la question de Jésus : « Qui
cherches-tu ? » sans y parvenir avant que
Jésus ne l'appelle par son nom, ce qui provoque
un second retour sur elle-même lui permettant
enfin de voir Jésus. Ayant son image en elle,
elle peut affirmer qu'il est son maître de vie.
- Le troisième temps est celui du
témoignage. Elle peut vivre sans la présence
physique de Jésus car il peut vivre en elle.
Elle doit retourner d'où elle est venue pour
annoncer aux disciples la résurrection.
Notre propre
résurrection,
celle que nous allons vivre ici, maintenant,
peut s'appuyer sur l'expérience de
Marie-Madeleine pour vivre les retournements
nécessaires.
- « Pourquoi pleures-tu ? »"
Echapper au doute. Faire l'expérience du vide
qu'il représente en un retournement intérieur
pour aller, sans crainte, du passé vers un
avenir qui s'ouvre sans limite.
- « Qui cherches-tu ? » Retrouver le
chemin vers soi à l'appel de notre nom pour
percevoir Jésus vivant en nous et affirmer
notre foi en lui notre maître de vie.
- « Va » Vivre de Jésus en nous pour
témoigner de sa résurrection et annoncer qu'il
est le Vivant celui qui permet à tout homme de
vivre en plénitude au milieu d'autres hommes
qu'il reconnaît comme ses frères.
« Il n'y aura jamais
d'autre façon de trouver le Christ
ressuscité que de reconnaître qu'il n'y a
pas de vraie vie sans croire en lui comme
Vivant » (Eugène Drewermann)
.
Odile
Mangin
La Résurrection est au cœur
de notre religion chrétienne. C'est
pour moi une certitude malgré tant de mystères.
Par sa Résurrection, Jésus nous ouvre la Vie
éternelle, nous sommes ressuscités avec lui,
c'est une espérance qui donne sens à notre vie
et une consolation pour rendre plus douce
l'absence terrestre de tous ceux qui nous ont
précédés dans la Gloire de Dieu.
Par sa Résurrection, Jésus nous donne le goût
de la vie. Dés le matin de Pâques, Il œuvre
« aux affaires de son Père ». Il
apparaît à Marie-Madeleine, aux disciples
d'Emmaüs, aux apôtres au Cénacle et aussi à
Thomas... A chacun Il insulffe une dynamique de
vie qui redonne force et courage.
La Résurrection est donc souffle de vie, de vie
terrestre d'abord, de vie éternelle ensuite.
Mais peut-être que vivre en ressuscité c'est
habiter le présent pour réaliser chaque jour sa
part d'éternité et par là même, rendre grâce à
Dieu en essayant d'être tout amour.
...
2
Dieu,
Jésus
Marie-Odile Dagostinoz
25 juin 2008
Jésus est, pour moi,
un homme né il y a 2000 ans.
Il est comme nous et bien différent cependant.
Est-il Fils de Dieu ? Fait-il une seule
personne avec Dieu et le Saint-Esprit ?
Ce qui est sûr c'est que sur la croix il me
parle aujourd'hui d'amour, de pardon, de
confiance et son Évangile me donne envie de lui
ressembler.
Son exemple trace notre route et nous fait
parfois faire ce que nous n'aurions pas fait si
nous ne l'avions pas connu. C'est un ami, un
grand ami en qui j'ai confiance.
.
Françoise Demortier
- 1 -
Dieu est une
présence, une force de vie,
d'amour, de dynamisme, de tendresse, quelqu'un
qui nous veut du bien et qui souhaite notre
bonheur.
« Créateur du
ciel et de la terre »
Le monde s'est fait par les lois de
la physique mais ce Dieu qui est autre que les
humains lui a insufflé une vie : l'Esprit.
Il est là dans ce monde pas fini qu'il nous
confie, avec ses ratés, ses catastrophes, ses
bugs et ses merveilles. Il est dans la vie qui
dynamise la terre, l'animal et l'homme. C'est un
dynamisme de création, de mouvement et de
perfection.
Il est tout puissant en amour mais il n'empêche
ni les guerres, ni le sida des enfants, ni les
malheurs des familles, ni les éruptions
volcaniques, ni les tsunamis catastrophiques. Il
habite l'homme et la création.
« Et en Jésus
Christ son fils unique »
Ce Jésus, fils de la lignée de
David était tellement habité par cet Esprit de
Dieu, qu'il a pu parler en son nom (Il est
Prophète). Il a voulu nous transmettre l'amour
de Dieu, ce dessein que ce Dieu avait sur nous,
son projet de voir la création réussie grâce à
notre travail, à nos efforts. Il nous donne
librement la marche à suivre, il nous propose un
idéal difficile à suivre (les Béatitudes). Il
connaît nos limites, nos imperfections, nos
ratés, nos dérobades, mais il fait avec. Quand
il nous dit que nous serons appelés « fils de Dieu »
comme lui, cela veut dire que nous serons
accordés, ajustés au projet de Dieu avec notre
humanité. Le salut apporté par Jésus est une
force que nous déploierons pour accomplir notre
vie, pour réussir à vivre ce projet, à être
vivants, debout et dignes.
C'est ce que Jésus a voulu nous dire de
Dieu, notre Père ; c'est ainsi qu'il l'a
prévu pour nous et il attend notre adhésion
libre mais cahotique.
« Mort »
Oui , il est mort sur une croix car
c'était la coutûme de l'époque. Il est mort
parce qu'il a dit des paroles et fait des actes
rejetés pour les religieux de son temps. Ce
message dérangeant contenait son projet pour
nous, pour notre bonheur et cela était
insupportable à entendre et l'a conduit à la
mort. C'est pour cela que je peux dire qu'il est
mort par amour pour le genre humain pour lequel
il voulait une autre vie. Par sa résurection, il
va nous entraîner dans ce grand projet de salut.
Pour moi, la croix est le signe des chrétiens
comme la rose est celui des socialistes et la
francisque celui du FN. Mais il faut bien passer
par la croix pour connaître et vivre la
résurection. Pour moi, le message de Pâques est
plus important, plus dynamisant, plus créateur
que celui du Vendredi Saint.
.
Françoise
Demortier - 2 -
Jésus est homme issu
du peuple juif, de la descendance
de David. Sa famille devait être une famille
pieuse, religieuse, nourrie des Écritures
saintes.
Dès son plus jeune âge, il a été rempli de
l'Esprit Saint qui lui a fait prendre peu à peu
conscience de sa mission. Il était tellement
« ajusté » à Dieu, qu'il en est
devenu la Parole. « Et
le Verbe s'est fait chair ». Il
était tellement plein de l'amour de Dieu, de sa
connaissance, que tout son être, toute sa
pensée, toute sa façon de vivre avec ses frères
humains nous parlent de Dieu. Il a en a été le
plus grand prophète, le prototype de Fils tant
son esprit était imprégné de lui. Il l'appelle
son Père. C'est pour cela qu'on dit qu'il est « Fils de Dieu »,
nous avons nous aussi la même prétention :
être fils de Dieu et Fils de Lumière (cf les
Béatitudes ).
Il a parlé de Dieu d'une manière
différente des religieux de son temps. Il nous a
dit et redit l'amour de Dieu pour nous, sa
miséricorde. Il nous a proposé une autre façon
de vivre qui nous rend notre dignité. « La plus grande gloire
de Dieu, c'est l'Homme debout ».
Il a été au bout de son amour pour les hommes.
Au nom de Dieu, il a dit des choses qui ont
choqué les religieux de son temps ; cela
l'a conduit à la croix. Dieu, son Père, l'a
ressuscité pour qu'il puisse créer un nouveau
dynamisme ; ce dynamisme, ce souffle de
vie, cette force créatrice nous viennent de lui
et il nous entraîne, si nous sommes d'accord, à
vivre ainsi éternellement.
.
Raymond
Demortier
Dieu
Principe et explication ultime d'un monde qui
nous dépasse.
Il est hors du temps et de l'espace et, à ce
titre, il est présent dans la création toujours
et partout.
Par Jésus, nous avons la révélation que ce Dieu
créateur et tout puissant est aussi un Dieu
d'amour agissant pour le bien de sa
création.
Jésus
Il est le fils de Marie et de Joseph, donc un
fils d'homme. En communion de pensée avec Dieu
(c'est peut-être là qu'intervient l'Esprit de
Dieu ?) il a été, ou s'est senti, investi
d'une mission : être la passerelle entre
Dieu et les hommes, pour leur révéler qui est ce
Dieu auquel ils croient plus ou moins.
Jésus nous apprend que Dieu est un Dieu d'amour
et qu'il est comme un Père pour nous, les
hommes.
Nous sommes donc des enfants de Dieu et Jésus
peut revendiquer en premier le titre de Fils de
Dieu.
.
Sabine
Le Rasle - 1 -
Dieu
Pour moi, Dieu est à l'origine de ce qui existe
et il est à la fois Tout-Autre et Tout-Proche
par rapport à nous les hommes. Dès le début du
Premier Testament, un témoignage en ce sens
s'impose : c'est l'épisode du Buisson
ardent où il est écrit que Dieu « fut vu » par
Moïse. Ce récit montre par là que Dieu est
toujours présent à l'homme qui, lui, ne le voit
pas. Cette lenteur à comprendre la présence
continue et bienveillante de Dieu a suscité chez
Jésus une attitude de vie et un enseignement
imprégnés de cette proximité qu'il avait avec
Dieu qu'il appelait « Abba »,
jusqu'à nous apprendre à rappeler « Père »nous
aussi.
Jésus
Il bouleverse les schémas de toutes les
doctrines idéalistes et philoso-phiques
existantes par sa Parole qui nous saisit, nous
pénètre, nous interroge, nous découvre à
nous-mêmes ; qui est toujours actuelle,
cohérente, décapante, vivifiante et toujours en
harmonie avec l'amour qui le lie au Père et
qu'il veut nous communiquer afin que nous en
vivions.
Il élargit nos étroitesses, introduit à
l'intime de notre conscience et de notre libre
volonté un désir de sortie de soi-même vers les
autres, avec la persuasion joyeuse que cette
transformation active peut s'étendre à tous les
hommes, et mènera les créatures que nous sommes
à l'union avec Dieu incréé par-delà la mort. Je
fais mienne la déclaration de l'apôtre
Paul : « Si
Christ n'est pas ressuscité, notre foi est
vaine. »
.
Sabine
Le Rasle - 2 -
« Qui veut se
sauver, se perdra. Qui accepte de se perdre,
se sauvera »
Ce paradoxe émis par Jésus est représentatif de
ce qu'il nous apprend par ses paroles et ses
attitudes. Nous comprenons en effet par elles
que le Salut ne résulte pas de l'application
stricte des obligations et interdits de quelque
loi, mais il résulte de l'oubli, du don-de-soi
qui nous font connaître la joie intérieure,
« la joie parfaite », qui unit à Dieu.
Le langage de Jésus s'adresse à l'intelligence
du coeur.
Il n'est pas toujours facile à entendre ;
quelle exigence de « renoncer à
soi-même » ! Mais, l'écoute intime, la
foi en ses paroles et ce que sous-tend son
comportement, nous conduisent à la compassion en
acte, à nous faire le prochain de l'autre autant
que reconnaître l'autre comme notre prochain, à
nous réjouir avec les autres dans leurs moments
heureux, à partager leur tristesse, à apporter
- seul ou en groupe organisé - aides
variées devant la maladie, la misère, l'échec,
le sentiment de faiblesse ou d'injustice et
toutes souffrances subies ; appliquant la
parole de Jésus : « Ce
que vous voulez que les hommes fassent pour
vous, faites-le de même pour eux. »
Là se trouve déjà le Salut.
Se déploiera-t-il sur l'autre rive pour devenir
à la fois Vie abondante, joie sans mélange et
amour plénier, dans une Communion en Dieu ;
Communion qui serait éternellement partagée par
les hommes de tous les temps. J'attends.
Je crois ...
Je crois en un seul Dieu, Origine
de la vie humaine.
Aux hommes, il a confié la terre
Et l'harmonie entre tous.
Il s'est révélé d'abord par les prophètes
Puis et surtout, par Jésus, dit le Christ,
Dit « Fils de Dieu ».
Celui-ci nous a délivrés de nos peurs
D'être sans orientation.
Il nous a appris que nous étions, comme Lui,
Aimés de Dieu,
Que nous pouvions tous l'appeler
« Père »,
Et vivre de son amour, en plénitude,
En nous et autour de nous.
Jésus s'est livré pour les hommes
A une mort injuste et atroce.
Il reste mystérieusement vivant
Au milieu de nous
Par sa Résurrection,
Gage de la nôtre,
Que j'espère de toutes mes forces.
Je crois en l'Esprit de Dieu
Qui habite l'homme qui le prie en vérité.
Je veux croire à la terre nouvelle
Où Dieu sera Tout en tous.
.
Daniel Leveugle
La Bible est
à elle seule une bibliothèque. Elle raconte,
page après page, la longue et immense patience
de Dieu qui accorde entière liberté à un
partenaire souhaité se révélant tôt félon. Le
Livre réaffirme l'Amour du Seigneur et incite
son lecteur à y répondre avec ses moyens
Le Christ.
Fraternel, il nous permet de croire en un Dieu
inaccessible à nos sens et notre intelligence.
Il a rendu visible l'invisible. Nous le savons
notre Sauveur et, par lui, nous connaissons
l'Amour que Dieu nous porte.
Dieu. Il
est tout-puissant, absolument tout.puissant et
Il est absolument tout-amour.
Quand Il envisage de peupler le beau jardin
d'Eden, Il y loge un partenaire à qui Il donne
toute liberté pour soigner le jardin. Il va
apprendre qu'il est impossible d'être à la fois
tout-puissant et Amour. Il renonce à sa
toute-puissance.
.
Georgette
Leveugle
Jésus
représente la réponse la plus parfaite à
l'intervention de Dieu dans l'histoire humaine.
Jésus nous révèle ce que Dieu nous propose à
travers sa vie : Sa prédication et son
comportement. Jésus s'est heurté à une vive
hostilité qui l'a conduit jusqu'à sa mort sur
une croix.
Le soir du Vendredi saint, Dieu est un vaincu.
Il n'accepte pas cette défaite. Il retourne la
situation en ressuscitant Jésus. Jésus est
vivant et présent parmi nous ( ? ) Il
est notre modè1e et notre frère et il nous
transmet le dynamisme créateur de Dieu.
Dieu.
Souffle de vie, crée le monde à partir du chaos
et s'incarne dans toute la création. Dieu
a pris le risque de créer un monde en évolution.
L'homme est inachevé dans une création
inachevée.
La création continue et Dieu attend de l'homme
qu'il devienne co-créateur avec lui. La création
arrivera un jour à terme : Ce sera le
Royaume de Dieu. Dieu nous aide et nous
accompagne sur ce chemin.
.
Odile et Daniel
Maillet - 1 -
Jésus. Un
homme libre intérieurement, assumant sa
condition d'homme, conscient de son origine
familiale et de l'histoire de son peuple :
Il est « Fils de
David ».
Conscient que Dieu qui est la Vie a appelé
l'homme de toute éternité, sa liberté lui permet
d'accueillir cette Vie, de laisser Dieu entrer
pleinement en lui pour que lui-même entre
pleinement en Dieu. C'est en ce sens que je
comprends que Dieu s'est incarné et que Jésus
peut recevoir le titre de Fils de Dieu.
Vivant de cette plénitude sous la mouvance de
l'Esprit, Jésus, Fils de l'Homme, annonce un
Dieu père à l'amour inlassable, présent à toute
la création. Il révèle par des signes que cet
amour est libérateur et que chacun de nous, s'il
accueille Dieu qui est en lui, est appelé à plus
de Vie.
En donnant ce sens à sa vie, il a donné sens à
la nôtre pour nous libérer de nos paralysies, de
nos aveuglements, de nos mutismes et de nos
surdités, pour qu'à notre tour, guidés par
l'Esprit, nous entrions pleinement dans l'amour
de Dieu et le partagions aux autres pour un
monde renouvelé
.
La Bible
La Bible relate à travers l'histoire d'un
peuple sa recherche de sa relation profonde avec
un Dieu unique. C'est un recueil de témoignages
sur l'évolution de la perception que les hommes
ont eu à différentes époques de Dieu omnipotent,
créateur de toutes choses, juge des actes des
hommes, vengeur, libérateur de son peuple,
inspirateur des prophètes
Cette recherche présentée sur une longue
période passée n'a pourtant rien perdu de son
actualité. Image du déroulement de notre propre
vie, elle nous permet aujourd'hui de réfléchir
et d'évoluer dans nos rapports avec Dieu.
C'est la base de notre croyance, renouvelée par
le Message que nous a laissé Jésus qui nous a
montré un Dieu aimant, attentif au devenir de
l'homme.
.
Odile et Daniel
Maillet - 2 -
Credo
Nous croyons en Dieu
Tel que Jésus nous l'a révélé
Force de vie et d'amour
présente en tout être vivant dans notre univers
appelant à vivre en plénitude
Participant activement à la vie du monde
en nous communiquant sa force
recherchant notre assentiment
pour que nous soyons actifs mais libres
dans la construction d'un monde fraternel
Il donne sens à notre vie
Il nous appelle à nous tourner vers l'avenir
avec confiance
Malgré le mal, les obstacles, la mort
Par sa présence vivante en Jésus
Est révélé l'amour qu'il nous porte
Comme est celui de parents pour leurs enfants.
.
Daniel et
Odile Maillet - 3 -
Jésus sauveur
Avant sa naissance, il est dit à
Joseph : « Tu
l'appelleras Jésus (Yahvé sauve) car c'est lui
qui sauvera son peuple de ses péchés » (Matthieu
1.21)
A Nazareth, Jésus dira en commentant Isaïe et
se l'appliquant à lui-même :
« l'Esprit du Seigneur
est sur moi pour porter la bonne nouvelle aux
pauvres, aux captifs la délivrance et aux
aveugles le retour à la vue, renvoyer en
liberté les opprimés... » (Luc 4.18
) . Suivra une série de guérisons.
C'est ainsi que Jésus est venu en sauveur.
Révéler la vie nouvelle offerte et ouverte par
Dieu, renaissance à une vie de plénitude pour un
monde où régneront justice, paix, amour.
Jésus est un libérateur et son action semble
avoir trois dimensions
- Libérer
l'homme dans son rapport à lui-même pour qu'il
s'accepte comme homme avec ses limites et sa
fragilité mais délivré de ses mutismes, de ses
aveuglements, de ses surdités, de ses
paralysies
- Libérer
l'homme dans son rapport aux autres hommes
pour qu'il s'accepte comme frère, délivré de
volonté dominatrice et pouvoir être serviteur
- Libérer
l'homme dans son rapport à Dieu pour qu'il
s'accepte comme fils et pouvoir avec d'autres
dire notre Père.
.
Odile Maillet
L'évangile nous dit
que Jésus
Interpelle
Rassemble
Pardonne
Guérit
Remet debout et en marche
Jésus libère l'homme
Et permet la vie en plénitude
Jésus est habité de Dieu
De l'esprit de Dieu et
Nous le révèle comme un Dieu d'amour
Alors oui le peux croire en ce Dieu là
.
Daniel Maillet
La croix symbole de
mort
Par l'échec apparent de la mission
de Jésus
Son impossibilité à faire reconnaître un Dieu
Père à l'amour inlassable Source de Vie pour
tous les hommes.
Jésus est mort car toute sa vie remettait en
cause la pensée et la conduite des hommes de son
époque
Des pouvoirs religieux dans leur image pervertie
de Dieu
Du pouvoir civil dans la crainte d'être contesté
dans son ordre
De ceux mêmes qui croyaient en lui mais
n'avaient pas encore une perception réelle, de
ce qu'il annonçait, de sa confiance absolue dans
sa fidélité au Père qui lui permettait d'aborder
sa propre mort.
C'est l'aboutissement de tout ce qui est
enfermement des hommes
Rejet
Haine
Crainte
Abandon
Renoncement
Reniement
Erreur
Incompréhension
Appropriation de Dieu
Enfermement qui reste actuel sans conversion
du coeur et de l'esprit
C'est le temps des Ténèbres
Fin d'un monde, remise de l'Esprit
La croix symbole de
vie
Car elle manifeste mieux que tout
autre signe dans notre monde, l'union entre la
terre et le ciel, entre les hommes et Dieu,
Son universalité par les bras ouverts du Christ
L' affirmation de l' Amour et l'annonce du
Pardon
Elle est
Elévation
Attirance
Lumière
Miroir de l'inanité des actions des hommes
pour étouffer la vie
Révélation que seul l' abandon confiant
en Dieu est Vie et source de fraternité
Elle annonce la renaissance d'un monde
premier temps de la résurrection
et de l'effusion de l'esprit.
.
Odile Mangin
Je crois en Dieu, le
Père Tout-puissant
Dieu est-Il tout puissant ? On peut se le
demander en regardant ce monde perturbé par le
mal, la violence, les guerres, les tremblements
de terre, les inondations, les cyclones, les
maladies et surtout la souffrance.
Je pense que la toute puissance de Dieu n'est
que dans son Amour total pour nous. Un Amour que
l'on reçoit gratuitement et qui doit nous aider
justement à vivre pleinement avec ou malgré
toutes les souffrances. Se savoir aimé est une
force.
Créateur du Ciel et de
la Terre
L'image de la création du monde en six
jours : le jour, la nuit, l'eau et la
terre, le soleil et la lune, les arbres, les
fruits et l'herbe, les oiseaux et les poissons,
tous les êtres vivants et pour finir l'homme à
l'image de Dieu, cette représentation d'un
travail bien fait puisque « Dieu
vit que cela était bon », me
satisfait.
Le mystère de la création n'est-il pas le
secret de Dieu ? Secret bien gardé... pour
nous faire chercher... pour assumer la création
en expansion. Dieu est créateur, mais comme le
harpiste a besoin de sa harpe pour exprimer la
musique, Dieu est l'origine et le big-bang est
le commencement.
A chacun, scientifiques ou simple quidam
d'accompagner ce devenir en prenant sa place
dans le déroulement du monde.
Le salut
- Être
sauvé c'est pour moi l'image de Moïse sauvé des
eaux.
Sauvé par l'Amour de Dieu
Sauvé par l'amour d'une princesse
Sauvé par l'amour de sa mère...
Moïse est sauvé par l' amour, il est vivant
pour réaliser son destin, le projet que Dieu a
sur lui.
- Je
crois être sauvée parce que aimée de Dieu.
- Lève
toi et marche : la vie de Jésus, les écrits
des évangélistes me donnent un sens à suivre.
Aimer est ce message, mais c'est l' Esprit Saint
qui m'aide à rester sauvée pour réaliser ce
qu'il m'est demandé de réaliser sur cette terre,
même si c'est d'une manière totalement
imparfaite... La finitude de l'homme donne des
limites.
Nous sommes sauvés des ténèbres, de tout ce qui
fait ombre, sauvés du désespoir, de la mort
morale.
Être sauvé c'est être en vie, aussi j'imagine
mal si je suis sauvée pour l'au-delà et pour
l'éternité.
La croix
Jésus est mort crucifié, usage courant à
l'époque des Romains. Il a subi les pires
souffrances physiques et morales.
A travers tous les siècles, beaucoup d'êtres
humains sont morts dans d'aussi terribles
souffrances et humiliations.
La différence, pour nous, est dans la
Résurrection du Christ. Avec lui, de la mort,
nous revenons à la Vie. Christ est la Vie. Le
vendredi saint est le prélude au dimanche de
Pâques ; coincé entre le jeudi saint et la
fête de la Résurrection, il reste en creux,
comme on le dirait d'une intaille, mais passage
indispensable à un événement primordial,
vivifiant : nous avons Quelqu'un avec qui
partager nos souffrances, nous sommes sûrs
d'être compris, et d'avoir le courage de
continuer à vivre avec la force du dynamisme qui
nous est donné par la Grâce de celui qui est
mort sur la Croix.
.
Jean-François
Mescam - 1 -
Dieu. Comme
Rien ne peut sortir du Néant, l'existant qui
nous entoure est le résultat des transformations
successives de l'existant précédant et ce de
toute éternité : ni début ni fin. Dans ce
processus je crois à l'existence d'un DIEU à l'oeuvre et non à
une suite impersonnelle de hasards. Je pense que
DIEU est d'un autre
ordre que l'humanité et que le comprendre
dépasse notre entendement.
Je ne connais pas le plan de DIEU ni le but de sa
Création, mais je m'abandonne avec confiance
dans la foi que ce qu'il me propose à travers
l'enseignement du Jésus des Évangiles est ce
qu'il y a de meilleur pour moi et pour
l'humanité.
Jésus.
Je crois que DIEU
s'est manifesté de tout temps à tous les hommes,
mais que ses moyens pour les atteindre
nécessitent une volonté d'écoute de leurs parts.
Les égoïsmes, manques d'amour, préjugés,
intolérances, etc. sont autant d'obstacles à
l'écoute de DIEU.
Je crois que Jésus a été un parfait récepteur de
la parole divine, dont il était pleinement à
l'écoute et qu'il l'a incarnée dans sa vie et
son enseignement.
D'autres interlocuteurs privilégiés ont pu ou
pourront exister, ici ou ailleurs dans !e
monde ; je crois dans ce cas à la
convergence possible des forces du bien de
l'amour et de la vie, quelque soient les noms
des religions ou des philosophies qui les
véhiculent, car la source ultime dont elles
émanent est la même
Jésus est-il plus parfait que nous ? Oui.
Plus Fils de DIEU ?
Meilleur en tout cas.
Est-il d'une autre essence que nous ?
Divine ? Ma foi peut se passer d'une
réponse formelle à cette question. Jésus
ressuscité, vivant, présent aux disciples :
vérité historique ou symbolique ?
Sans se bloquer sur le « comment »
croire à Jésus ressuscité c'est entrer en
communion avec lui et reconnaître qu'à travers
lui c'est
DIEU qui se révèle
à nous.
.
Jean-François
Mescam - 2 -
Dieu
Je crois que le monde a été créé par Dieu. Il a
donné l'impulsion de départ du processus de la
création qui se poursuit depuis selon des formes
et des lois que la science essaye de comprendre.
Il n'y a rien de fondamentalement bon ou mauvais
dans la nature. Les choses et les êtres sont le
résultat des créations antérieures qui les ont
engendrés.
Seule la pensée humaine eéchappe à ce
déterminisme. Face au développement aveugle de
la Vie qui façonne le monde sans savoir ce
qu'elle fait, la Conscience humaine se dresse et
donne un sens et une valeur à la Création.
Dieu ne peut se limiter à cette seule puissance
créatrice, car dans ce cas il n'aurait pas
besoin de moi ni moi de lui. Aussi je crois en
un Dieu attentif et aimant sa création et ses
créatures, unDieu capable de nouer une relation
filiale et personelle avec chacun de nous
Jésus
Cette capacité de Dieu à s'intéresser à nous
s'exprime par l'Esprit qui anime l'Ancien
Testament ,et par l'exemple et l'enseignement de
Jésus dans le Nouveau Testament.
C'est la Parole de Jésus qui répond à mes
interrogations existentielles.
Le salut
Un Dieu aimant ses créatures comme un Père ne
m'inspire pas de crainte pour mon présent ou mon
futur.Ma crainte c'est de ne pas croire à ce
Dieu et à ce salut.
La croix
Jésus montre par sa vie et son enseignement que
tous les comportements et toutes les idées ne se
valent pas. Un ideal peut valoir plus que sa
propre vie.
La Croix c'est hiérarchiser les valeurs qui
gouvernent notre existence et s'en remettre à un
Père pour qui tout ne finit pas avec la mort.
.
Marie-France
Mescam - 1 -
Jésus Christ
qui est pleinement à l'écoute de Dieu et
accomplit le dessein de Dieu nous révèle « l'invisible ».
Ce n'est pas l'homme qui découvre Dieu par la
raison et par des explications mais Dieu qui se
découvre à l'homme à travers une rencontre
personnelle.
.
Marie-France
Mescam - 2 -
Dieu
Dieu
ne se démontre pas. Il est du domaine de
l'inoui, de l'invisible comme la douce brise
ressentie par le prophète Élie : on constate ses
effets mais on ne le voit pas.
La puissance de Dieu
Sa puissance est à l'image de l'enfant né à
Noél devant qui s'agenouillent les puissants de
la terre.
Jésus
Jésus accomplit parfaitement le « projet de vie »
de Dieu. Il est Amour et Lumière.
Le salut
Jésus nous montre les voies du Salut :
avec l'Esprit de Dieu trouver un sens à la vie,
faire « vivre » la
vie et dire « oui »
au projet de vie de Dieu.
.
Georges Nadeau
Jésus-Christ :
vrai Dieu, vrai Homme : mystère de Dieu,
mystère de l'Homme. C'est surtout pour moi le
signe visible de l'amour de Dieu pour l'humanité
et toute la création. Jésus, Fils du Père
« vit de notre vie,
meurt de notre mort ».
Pas de Vie sans foi en l'Amour. Par son Fils,
Dieu nous a parlé et donne ainsi à l'Homme sa
vocation de Fils de Dieu. Celle-ci ne peut se
révéler qu'en nous et à travers nous.
Et comme l'écrit le philosophe Fabrice
Hadjadj : « Il
faut entrer par la porte du prochain pour
sortir avec lui par la porte de Dieu. »
La croix
Ce corps crucifié nous pose la grande question
du mal et de la souffrance.
A travers ce corps anéanti, se dévoile
également le Fils de l' Homme, qui tout au long
de son existence terrestre a révélé et manifesté
l' Amour fou de Dieu.
La Croix est le sommet de l'amour qui est de « donner sa vie pour ceux
qu'on aime ».
C'est cet Amour qui l'a conduit à accepter
cette mort à la fois injuste et douloureuse pour
que s'accomplissent les écrits des prophètes.
Si Jésus donne sa vie pour nous, c'est que nous
avons, non seulement du prix à ses yeux mais
aussi qu'il tient à nous car tout homme a une
part divine en lui. En réponse à nos actes et
paroles qui blessent, à nos reniements, nous
l'entendons dire : « Père,
pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils
font ».
Aussi, face au Christ en croix, nous sommes des
pécheurs pardonnés : le pardon fait grandir
l' amour.
En faisant de sa mort un geste d'amour extrême,
Jésus en fait l'instrument de notre salut.
De l' Amour crucifié, naîtra la victoire de
Pâques.
Tout en Dieu peut s'accomplir.
.
Christiane
Pâris
Credo
Je crois que Jésus est mon chemin, ma vérité et
ma vie.
Je crois qu'il est la parole vivante transmise
dans les Évangiles, socle de l'humanité sur
lequel je me construis.
La force de cette parole est un souffle
immense : elle « décoiffe »,
elle pousse, elle révolutionne, elle met au
défi, elle remet tout et tout le monde en
question, et tout le temps !
La Parole est au travail par l'Esprit que Jésus
nous a laissé en héritage afin de nous faire
découvrir l'amour du Père.
Se révèle à moi ce qui s'impose comme une
évidence : l'Évangile c'est la vie, mode
d'emploi.
Je crois que Jésus est venu dans ma condition
inhumaine percer une brèche où peut passer un
début d'humanité
Jésus souffrant et mort sur la croix me remet en
face du fait inhumain universel d'exclusion et
de haine (et justement c'est cela qui n'est pas
humain !).
Mais le salut vient aussi par la croix ;
Jésus n'aurait pas supporté de ne pas aller
jusqu'au bout pour nous montrer l'amour total de
Dieu pour nous ; il fallait qu'il
prenne en charge notre inhumanité pour la
mener vers une condition totalement et
définitivement humaine jusqu'à la résurrection,
car ce sont les humains qui ressuscitent !
Résurrection
Croire à cette promesse faite par Jésus est, à
mon sens, l'acte de foi par excellence.
C'est la seule chose non perceptible par nos
cerveaux (in-)humains, non explicable, non
vérifiable ; elle butte sur la mort et je
n'ai pas d'autre choix que de faire confiance.
Si la Parole de Jésus a pénétré au plus profond
de moi, si je laisse le souffle de l'Esprit me
chahuter, si je mesure l'incommensurable amour
qui m'est offert, si je crois et je dis que
Jésus lui-même est ressuscité et alors même que
je ne comprends rien, que le mystère est total
et que je me dis : « mais
qu'est-ce que c'est que cette
histoire ? », la confiance
naît ; elle n'est pas aveugle ; elle a
une cause, mais pas une raison. La
confiance est là parce que la Lumière n'aveugle
pas, que le Souffle est puissant et que la
promesse a été faite par Celui qui a tout
compris.
Je lis dans Jean 1, 12-14 ce qu'il me
dit sur la confiance et sur la Parole qui a pris
chair pour me donner, pourrais-je dire, une
naissance éternelle (re-suscite).
L'Église et les
sacrements
Dans mon église catholique je ne suis pas sûre
de trouver une authenticité évangélique à tous
les sacrements qui me sont proposés. Je préfère
revenir aux textes...
L'Eucharistie est pour moi « la colonne
vertébrale » de tout geste sacré.
Dans le sacrement de l'Eucharistie, Jésus
s'offre, pardonne,meurt, et ressuscite.
Au centre de l'Eucharistie, comme un noyeau
dur, n'y a-t-il pas le pardon ? Tant de
fois les populations, les disciples ont
interpellé Jésus sur les offenses, les
reniements, les blessures et autres manquements
aux rites ? Il n'y pas d'Eucharistie sans
réconciliation.
Il y a tant d'exemples dans les Évangiles, pour
ne citer que le fils prodige, la femme
adultère, et Pierre à qui Jésus répond
qu'il doit pardonner soixante-dix fois sept
fois, ce qui ne empêche pas le reniement final
que Jésus pardonne d'un regard. Préférer la
compassion aux rites.
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